Un monde en train d'être oublié
Présence de l'oubli dans les lieux du retour
Mots-clés :
mémoire, oubli, littérature comparéeRésumé
En 1989, l’anthropologue Jonathan Boyarin répondait aux célèbres « lieux de mémoire » de Pierre Nora en conceptualisant la notion de « lieux de l’oubli ». Pour mieux définir ce que seraient de tels lieux, il revenait en introduction sur les raisons pour lesquelles « l’idée d’identifier l’oubli […] à un lieu déterminé apparaît paradoxale ». La première raison serait le rôle de l’oubli au sein du processus mémoriel. L’oubli serait en effet non pas le contraire de la mémoire, mais l’une de ses « exigences », pour reprendre un mot d’Emmanuelle Fantin. De même, pour Tzvetan Todorov, « les deux termes qui forment contraste sont l’effacement (l’oubli) et la conservation ; la mémoire est, toujours et nécessairement, une interaction des deux ». En effet, sans oubli, pas de mémoire, rien qui ne soit conservé ; ou pour adopter une métaphore : pas d’archivage sans effacement, sans tri des données.
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